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 je t'aime moi non plus •• adelan clay h.

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Micah Più Harlington

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MessageSujet: je t'aime moi non plus •• adelan clay h.   je t'aime moi non plus  ••  adelan clay h. EmptyDim 7 Déc - 1:56

      « I'm really sorry.. »
      je t'aime moi non plus  ••  adelan clay h. Icocrayonfq0 Feat. Adelan Clay Hutson
      je t'aime moi non plus  ••  adelan clay h. 50pamd


    Il ne devait être pas loin de huit heures lorsque Micah Più se réveilla lentement de ses songes, bercer par les ronronnements de son chat Cookie qui somnolait également à ses côtés. La belle s'éveilla donc, prenant soin de ne pas trop réveiller son jeune châton puis s'entreprit à baîller aux corneilles avant de se diriger vers la fenêtre d'où elle tira les rideaux ocres. Un beau soleil s'élevait dans le ciel doté cependant, de quelques nuages à l'horizon ainsi qu'un vague voile de brume. Hum ... un temps typiquement londonien. Depuis maintenant trois ans qu'elle habitait ici, elle n'avait jamais vu réellement le soeil comme à ce jour-ci. Peut-être qu'uajourd'hui était une journée spéciale, qui sait ? Soupirant, la demoiselle fit volte-face jusqu'à ce regarder dans le large miroir se situant derrière sa porte. Elle poussa un cri d'effroi suite au visage qu'elle avait. En effet, sa peau était d'une blancheur immonde sans qu'elle n'en sache la cause. Elle n'était pourtant pas malade, avait bien mangé et bien dormi. Bah .. encore une fois, sa peau était sujette à de drôle de couleur m'enfin, elle s'en remettra. Ouvrant en vain sa porte, la demoiselle se dirigea lentement voir même très lentement en direction de la petite cuisinière se situant à côté de la porte d'entrée. A vrai dire, son appartement n'était pas petit mais pas immense non plus ; il faisait 55 mètres carrés possédaient trois pièces qui étaient le salon, la chambre et la salle de bain. Bon bien sûr, elle avait tout fait pour que l'on n'aperçoive pas le côté cuisine car elle le trouvait vraiment très .. pitoyable. Encore toute endormie, la demoiselle sexécuta et prit une tasse à café et la remplie de cette même boisson - elle ne se rendit pas tout de suite compte qu'elle venait d'en renverser sur son bas de pyjama - puis, elle s'assit sur le rebord de l'évier et sirotant délicatement son café noir bien corsé comme elle l'aime. Manque de chance, elle se brûla plusieurs fois la langue avant de déspoer la tasse dans l'évier tout en nettoyant un peu l'intérieur. Si jamais vous voulez l'énerver .. éviter de mettre des affaires sales sous son nez, il vaudrait mieux pour vous. Suite à cela, Micah finit par observer l'heure donnée sur la pendule, installée au-dessus de la télévision ; il était huit heures et quarante-cinq minutes. Heuresement pour elle, elle ne travaillait pas ce qui s'annonçait être une bonne journée. Traînant une nouvelle fois des pieds sur le sol carrelés, elle heurta soudainement l'angle de sa commode dont un cadre en tombant à terre.

      « OH .. MY GOD ... Ca fait mal .... !! Quelle imbécile .. et fichue commode à la noix !!! »

    Vocirant à tort et à travers, la demoiselle se laisa tomber au sol avant de se frotter vigoureusement son pied meurtri. Oui, autant vous dire qu'elle avait mal et chanceuse comme elle l'était, elle allait certainement avoir un bleu - chose qu'elle redoute le plus car qui dit bleu dit banissement des chaussures à talons durantprès de deux semaines - c'est alors qu'une fois s'être calmée, son regard se porta sur le cadre qui venait de s'écraser à terre déversant quelques éclats de verre au sol. Elle le prit entre ses mains et ses yeux se mirent à rayonner un cours instants. Elle se souvenait très bien de cette photo, elle avait été prise il y a tout juste trois mois environ, dans les couloirs de Burberry Agency. Micah s'était fait un ami, un ami très cher à ses yeux qu'elle aimait trop certainement ; Adelan. Son sourire, ses yeux, ses lèvres, ses cheveux encore et toujours mal peignés bref .. il lui manquait mais .. elle n'avait pas apprécié ce qu'il lui avait dit il y bien trois mois maintenant ; elle lui avait demandé de l'aide, pour une fois qu'elle lui demandait quelque chose. Et il avait refusé avec dédain, l'humiliant devant une quizaine de personne dont certaines qu'elle connaissait. Elle l'avait observé froidement avant de lui balancer ses quelques mots « Je ne t'adresserai plus jamais la parole. » et on peut dire qu'elle avait tenu sa promesse bien qu'elle commence sérieusement à le regretter. Alors, Micah jeta au loin le cadre tout en enfouissant son visage dans ses bras. Ca y est, elle craquait alors qu'elle avait si bien tenu auparavant. Pourquoi aujourd'hui ? Il faisait tellement beau dehors ..Ne pensez pas qu'elle allait aller voir Adelan pour l'implorer de le revoir, ça, jamais. Se relevant brusquement, elle finit par pénétrer dans la salle de bain et décida de s'octroyer un instant de repos et de plaisir ; laissant doucement couler l'eau, la demoiselle commença à se déshabiller tout en relevant ses cheveux afin de les attacher en une queue de cheval mal-réussi. Lorsque l'eau fut chaude, elle se glissa dedans - manquant de glisser une nouvelle fois - et ferma lentement les yeux. Elle essayait tant bien que mal d'oublier Adelan, d'oublier ses excuses stupides, d'oublier son visage si heureux et son sourire si charmeur qu'il lui addressait d'antan. Elle avait la gorge serrée se rémémorant très bien toutes les sorties qu'ellea vait eu l'occasion de faire ne sa compagnie.

    Une bonne heure plus tard, la belle sortit enfin de son bain. Se sentant apaisée, elle rêvetit une serviette qu'elle enroula autour de sa taille, ses cheveux dégoulinant sur sa peau sucré et rose - la blancheur étant partie - Tout en les essorant, elle se dirigea vers le salon et s'assit dans le canapé central avant de prendre son portable et de lire le nouveau message qu'elle avait reçu. Oh tiens .. un message d'Adelan. Cela faisait bien deux semaines qu'il ne lui avait envoyé aucun message. C'est en lâchant un bref soupir qu'elle lisa ce fameux message ; il désirait la voir et était en chemin. Elle observa l'heure de l'envoi ; neuf heures et dix minutes. Oh oh .. il allait arriver d'une minute à l'autre. Micah relâcha la pression qu'elle avait sur son portable puis le laissa retomber sur le canapé. Non .. elle ne voulait pas le voir, pas maintenant .. Elle ne savait pas bien comment réagir. Tout dans sa tête restait confus ; d'un côté elle voulait le voir mais de l'autre .. non. Et puis de toute manière, il allait voir de quoi elle était capable. S'il croyait qu'elle allait accepter ses excuses bidons, il se fourrait le doigt dans l'oeil. DING DONG ... la sonnerie tant redoutée résonna jusqu'aux oreilles de la demoiselle. Argh .. pas lui, déjà ? Se redressant d'un coup, elle rangea un peu le canapé avant de trottiner en direction de la porte d'entrée. Elle posa une main fébrile sur la poignée de la porte. Elle pouvait encore dire non .. refuser.

      « Micah ? C'est moi .. Adelan. Ouvre-moi s'il te plaît, j'aimerais te .. parler. »


    Sa gorge en resta nouée. Comment refuser face à cette voix si mieilleuse, si désireuse ? A cet homme si fascinant et envoutant ? Alors, respirant un grand coup, la demoiselle ouvrit calmement la porte effaçant ainsi le mince sourire qu'elle arborait sur son visage. Ce dernier redevint impassible et mystérieux lorsqu'elle posa son regard sur le jeune homme. Ce dernier n'avait pas changé, toujours aussi espiègle, beau et séduisant. Il ne sembla même pas étonné de la voir apparaître en serviette blanche et aux cheveux dégoulinants d'eau. Il al dévisagea rapidemment avant d'esquisser un sourire, charmeur comme toujours. Qu'est-ce qu'il avait en tête ? Des excuses ? Il croyait encore à tout cela .. il se plantait lourdement. S'avançant d'un pas assuré, la demoiselle s'arrêta à sa hauteur tout en le fusillant du regard mais égalemnt en déposant le bout de son index sur le torse d'Adelan comme pour lui ordonner un ordre .. mais en chuchotant légèrement

      « Si tu crois que je vais gober tes excuses, tu te trompes complètement. »
    Son coeur commença à battre irrégulièrement tandis que ses yeux restaient braqués sur ceux d'Adelan toujours aussi indéchiffrable qu'avant. Elle regrettait ce qu'elle venait de dire et espérait qu'Adelan ne voit pas cela comme de la méchanceté de sa part bien que cela en soit ..



Dernière édition par Micah Più Harlington le Dim 7 Déc - 17:57, édité 1 fois
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Adelan Clay Hutson

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MessageSujet: Re: je t'aime moi non plus •• adelan clay h.   je t'aime moi non plus  ••  adelan clay h. EmptyDim 7 Déc - 16:38

    Huit heures et quelques poussières, je me décidai enfin à m’extraire de mes draps. J’avais vainement lutté, tenté de retrouver le sommeil. Sans y parvenir, cependant. C’en était déroutant, pour une fois que j’avais la possibilité de passer une journée comme je les avais toujours appréciées, sans me voir contraint d’accélérer la cadence afin d’arriver à l’heure à l’agence. Je me redressai, posai un pied sur le parquet lisse et froid, retins une grimace. Mes muscles étaient endoloris, comme si j’avais pratiqué plusieurs heures de sport à la suite. J’eus un rire amusé à cette pensée ; travailler pour l’agence Burberry était loin d’être un jeu d’enfant. De nombreuses heures de sport semblaient sans conséquence, si l’on osait les comparer à cette entreprise. Une entreprise de destruction massive, réduisant tout muscle à une douleur singulière, et particulièrement contraignante pour une personne active, comme je l’étais. Je me levai finalement complètement, opérai quelques changements dans ce que j’appelai mon rituel du matin. J’avais pour coutume de boire un café corsé avant de me glisser dans la douche. Aujourd’hui, néanmoins, je sentais que la douche passerait la première ; il fallait que je recouvre l’usage de tous mes membres ou j’étais condamné à passer une journée abrutissante dans mon appartement. Ces quelques minutes qui suivirent mon réveil se passèrent sans encombre, ce que j’appréciais à sa juste valeur, après la nuit que je venais de passer. Fraichement vêtu, réveillé par mon café, je rangeai quelques affaires qui trainaient sur le parquet de ma chambre, lorsque j’aperçus mon téléphone portable, laissé à l’abandon au milieu de quelques uns de mes clichés que j’avais feuilleté quelques jours plus tôt, à la recherche d’inspiration. Etrangement, et je ne compris quelles en étaient les raisons, ce fut le souvenir de mon amie - ou devrais-je dire ancienne amie ? - Micah Harlington qui s’imposa à mon esprit, tandis que j’écoutais le message de Tony B., un ami qui m'avait invité à une soirée, la veille.

      « Ouais, je sais, mon vieux. Comme d’ordinaire, j’ai loupé quelque chose d’incroyable... »

    Je levai les yeux au ciel, lui répondant comme s’il avait été avec moi, dans cette pièce. Soupesant mon cellulaire, je laissai mes pensées s’évanouir dans les souvenirs. Je réalisai un rapide calcul mental, m’aperçus que cela faisait bien quinze jours que je n’avais adressé la parole à ma jeune amie. Evidemment, elle m’en voulait ; mais je m’étais promis de me réduire en plates excuses jusqu’à ce qu’elle se voie dans l’obligation de les accepter. J’avais, pourtant, totalement oublié de le faire ces dernières deux semaines. Mon regard chercha mon réveil, je hochai imperceptiblement la tête en remarquant qu’il était un peu plus de neuf et, la connaissant du matin, me décidai à composer son numéro. Comme je l’avais imaginé, elle ne décrocha pas. Je n’en fus pas surpris, elle ne m’adressait plus la parole depuis que je l’avais humiliée (sans réellement le vouloir) devant quelques témoins mal tombés. Tout cela n’était qu’un malentendu, néanmoins. J’avais réagi comme je le faisais si souvent : d’une stupidité profonde et incroyable. Je m’en voulais terriblement depuis ce jour-là, d’autant plus que j’avais toujours apprécié Micah, plus qu’elle ne pouvait bien le penser. Nous nous étions si bien entendus depuis les premiers jours. Je venais alors d’arriver à Londres, et je n’aspirais qu’à me dénicher quelques compagnies appréciables. Je laissai échapper un soupir d’entre mes lèvres, me levai, attrapai mon blouson et sortis de mon appartement. Je filai tout droit en direction de ma voiture, rappelai Micah afin de la prévenir de mon arrivée imminente. Elle ne répondit toujours pas, je laissai alors un message vocal sur son répondeur.

    Quelques minutes passèrent, j’arrivai enfin au Nord de Londres. J’avais déjà vu une circulation plus dense, ayant vécu mes dix-huit premières années à New-York. Je sortis de ma voiture, m’aperçus soudainement avec surprise que j’étais plus tendu que jamais. Je respirai un grand coup, m’appliquai à ne penser qu’à ce que je dirais le moment venu. Pourtant, mon esprit s’emplissait déjà de toutes sortes de scénarios, ainsi que d’interrogations qu’il m’était impossible de repousser. Et si elle n’était pas chez elle ? Je l’attendrais. Et si elle ne m’ouvrait pas ? J’élirai domicile devant sa porte. Et si elle confirmait ses propos, que jamais plus elle ne me parlerait ? Et si elle m’avouait que je l’avais profondément et irrémédiablement blessée, et que rien de ce que je pourrais dire ou faire ne pourrait arranger cela ? Et si... Plus de questions que de réponses, ma tête allait sans douter imploser. Je claquai la portière avec violence, verrouillai et m’élançai en direction de la porte d’entrée de l’immeuble où logeait la jeune femme. Je me devais d’agir vite, avant de me voir renoncer et faire marche arrière. Je ne vis pas les étages se succéder, dans l’ascenseur, bien trop concentré à trouver une solution. Comment allais-je bien pouvoir me dépêtrer de cette situation ? Si, au moins, j’avais le courage de lui avouer toute la vérité. DING. Je n’avais plus le choix, j’apercevais déjà la porte d’entrée de son appartement. Je m’approchai, cognai quelques coups contre le bois travaillé.

      « Micah ? C'est moi... Adelan. Ouvre-moi s'il te plaît, j'aimerais te... parler. »

    Je perçus une certaine agitation à l’intérieur ; je pris une bonne bouffée d’oxygène, car j’entendis bientôt les clés déverrouiller la porte. Quelle surprise, lorsque j’aperçus une Micah ruisselante d’eau, enroulée dans une simple serviette de bain. Je tombais bien mal, à l’évidence. Fronçant les sourcils dans un premier temps, je ne pus empêcher le sourire qui s’épanouissait déjà sur mes lèvres. Au moins, le déplacement en avait valu le coup ! Je fus rapidement ramener à l’ordre. Elle s’approcha de moi, posa un doigt sur mon torse ; et je dus me forcer à étouffer mon rire. Allait-elle me menacer ? « Si tu crois que je vais gober tes excuses, tu te trompes complètement. » J’acquiesçai doucement, j’en étais bien conscient. Je n’abandonnerais pas, ceci étant dit.

      « Il me semble te connaître assez pour être persuadé que tu ne les croiras pas, en effet. Cela m’empêche-t-il d’essayer ? Pas le moins du monde. »

    J’attrapai sa main qui reposait toujours sur mon torse, sondai son regard, mais n’y trouvai rien. Elle semblait totalement hermétique à mes paroles, je lui rendis alors ses doigts, avant d’enfouir mes mains dans les poches de mon blouson, et de m’immiscer dans son appartement. Je me retournai ensuite vers elle, alors que le silence s’imposait entre nous. Cela devenait insoutenable, et les battements de mon cœur redoublant d’intensité ne m’aidaient en rien. Elle attendait visiblement que je lui parle. Je haussai un sourcil, un sourire en coin sur les lèvres. Parvenais-je à cacher mon angoisse ? Rien ne me paraissait moins sûr.

      « Jolie tenue, au fait. Je ne regrette pas d’être passé... »

    Ma voix avait pris des teintes moqueuses, et j’en fus le premier surpris. J’étais donc si bon acteur. Tandis que tout bouillonnait à l’intérieur de mon être, je donnais l’impression d’être ce garçon si détendu, l’Adelan que tout le monde connaissait, que mes amis côtoyaient avec plaisir.
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MessageSujet: Re: je t'aime moi non plus •• adelan clay h.   je t'aime moi non plus  ••  adelan clay h. EmptyDim 7 Déc - 21:40

    [ Je me suis essayée avec la première personne du singulier (: ]

    Je restais immobile et même si ma main tremblottait quelque peu, je ne la remarqua pas, trop occupée à fixer de mes yeux furibonds ceux d'Adelan. Je venais d'entendre sa réponse ; décidément, il semblait bien sûr de lui toujours aussi égal à lui-même. Il en devenait pathétique mais cela en faisait bien tout son charme, n'est-ce pas ? Ce dernier fronça un instant les sourcils ce qui laissait entrevoir un brin d'anxiété. Cependant, son visage se mura de nouveau dans le mystère et le doute, ce qui me troubla en quelque sorte. le voir ainsi ne m'inspirait rien de bon. J'attendais sa réponse tandis qu'une faible lumière tamisée éclaira le couloir. Toute cete histoire commençait sérieusement à m'inquiéter ; pourquoi devai-je menacer mon ami ainsi ? Je n'avais jamais été aussi hargneuse en sa présence. Il était vrai que je ne supportait pas l'humiliation mais de là à lui faire la tête durant trois mois ! A croire que j'étais devenue complètement folle. Pourquoi avais-je réagis de cette manière-là ? Mon côté susceptible revenait toujours au delà de mes espérances sans que je ne le veuille. Et pourtant, le fait de n'avoir pas parlé à Adelan durant ses quelques mois m'avait comme qui dirait soulagée mais également profondément meurtri. Mon coeur eut de nouveau des ratés tandis que ma main se rabaissa lentement au niveau de mes hanches. Mais avant qu'elle n'eut atteint son but, la main douce et délicate d'Adelan entrecroisa ses doigts au mien tout en plongeant une nouvelle son regard si ténébreux dans le mien déjà lointain. Il relâcha immédiatement son emprise puis fourra ses mains dans les poches de son blouson en cuir avant depénétrer dans mon appartement l'air de rien, comme s'il avait toujours fait parti de moi, de ma vie ce qui n'était pas totalement faux. Quand à moi, je fus parcourue de sueurs froides puis, passant vivement la main dans mes cheveux désormais humides j'etrais enfin dans mon appartement avant de refermer la porte à clés. Je priais pour qu'une dispute n'éclate pas au sein de mon domicile - disons que je ne désirais pas que les voisins soient confrontés à cette stupide querelle - . Des remords j'en avais un certain nombre. La scène qui s'était déroulée chez Burberry me revînt de nouveau en mémoire, et dire que je pensais avoir effacé ce souvenir de ma boîte cranienne. Ce jour-là rien ne s'était déroulé comme je l'aurai espéré ; je venais de me faire lourdement réprimander par mon supérieur, j'avais oublié de recharger mon portable et en plus de cela je m'étais couchée tard ayant fait une fois de plus la fête avec mon amie Chastity. Mais le fait qu'Adelan ignora ma proposition m'avait rendue encore plus furibonde qu'avant d'où une dispute qui avait éclatée. Cela n'était pas très bon de ressasser le passé. Après tout .. je devais bien avouer que je m'étais trop emportée envers lui. Mais impossible pour moi de lui avouer maintenant, j'étais tellement bornée pour m'excuser de mon comportement que j'avais adopté en sa présence. Une idiote, voila tout ce que j'avais été. J'avais gâché une si belle amitié entre nous deux. Ma gorge se serra de nouveau comme si on me l'avait volontairement nouée pour que je me sente mal. Alors, je redressa ma tête jusqu'à croiser le regard imperturbable d'Adelan. Je me rendis compte que j'étais plaquée contre le bois froid de la porte d'entrée et que la poignée de cette porte me faisait véritablement mal aux hanches. Je me redressa et m'écarta avant de croiser mes bras sur ma poitrine tout en jetant de brefs regards au jeune homme se tenant devant moi.

    Il me contempla un cours instant puis sa voix résonna dans l'appartement. Cela faisait si longtemps que j'avais attendu sa visite ..

      « Jolie tenue, au fait. Je ne regrette pas d’être passé... »


    J'esquissais un sourire maladroit. Impossible pour moi de rester de marbre face à ses remarques si .. destabilisantes. Et pourtant, je savais qu'il devait faire ce genre de compliment à n'importe quelle femme se présentant devant lui, pas simplement qu'à moi, cela aurait été trop beau. Et voilà que je commençais à devenir jalouse de toutes ces demoiselles qui tournaient autour de lui. Pourquoi étais-je ainsi ? Je pinça mes lèvres une fois puis deux avant de lâcher un soupir tout en passant une fois encore une main incertaine dans mes cheveux légèrement secs. Mes pomettes se rosirent mais je doutais qu'Adelan l'eut remarqué. Il était rare de me voir ainsi, rougir et souriante. En temps normal, je paressais tellement fade et triste .. comme si ma vie était un lourd fardeau. Probablement. Enfin, ma vie avait été un lourd fardeau lorsque ma dispute envers Adelan avait éclaté au grand jour. Fort heureusement, le lendemain de cet accrochage, aucunes de mes collègues ne m'avait reparlé d'Adelan et de son amabilité débordante. Nouveau soupir. Je ravalais difficilement ma salive avant de m'avancer de quelques pas en sa direction. Mes yeux restèrent plantés sur son visage qui semblait toujours aussi renfermé.

      « Je t'offre un soda .. ? Je pense que la journée sera longue. »


    Mon angoisse reprit le dessus. Qu'est-ce qu'il m'avait pris d'être aussi serviable alors que je devrai être tout le contraire ? Sans attendre sa réponse, je fis volte-face, me dirigeant d'un pas rapide dans la cuisine. Allumant la lumière je me hâta, attrapa deux verres situés au-dessus de la plaque de cuisson puis ouvrit la porte du frigo avant d'en sortir une bouteille de limonade. J'entendis du bruit, un froissement de tissu. Adelan devait très certainement être en train de se dévêtir. Dévissant le bouchon, je versa le contenu dans les deux verres manquant d'en faire tomber sur le côté. L'idée de m'habiller autrement ne me vînt pas en tête, disons que j'étais bien dans cette serviette et même si un homme - qui plus est, un de mes meilleurs amis - se trouvait chez moi, je n'étais pas vraiment gênée. Prenant les verres dans chaque main, je sortis de la petite cuisinière avant de percuter brutalement mon (ancien) ami, ce qui provoqua mon agacement. Les verres qui venaient tout juste d'être remplis se trouvaient désormais vides étant donné que leur contenu gisait à terre. Fermant lentement mes paupières, je les rouvris et observa qu'Adelan venait de changer radicalement d'attitude ; il se sentait tellement .. désolé. Il fit un pas en avant ce qui nous rapprocha d'avantage, mes yeux ne voulaient tout de même pas se poser sur ceux du jeune homme. Je continuais d'observer le col de sa chemise impeccablement bien fait tandis que mes petites mains se serrèrent autour des verres. Qu'allais-je bien pouvoir lui dire ?

      « Je vois que .. je suis toujours aussi maladroite. Le fait de m'éloigner de toi ne m'a pas arranger. »



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Adelan Clay Hutson

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MessageSujet: Re: je t'aime moi non plus •• adelan clay h.   je t'aime moi non plus  ••  adelan clay h. EmptyDim 7 Déc - 23:33

      { HJ - tu voulais que je corse ? x''D }

    J’avais un mal de tête épouvantable, et Micah ne m’aidait aucunement à oublier cette migraine. Je me sentais si coupable de ce qui était en train de se passer entre nous ; je me sentais si stupide, si désespéré. Je détournai les yeux quelques instants, les plissai afin de contrôler la douleur. Je n’avais pas passé une nuit merveilleuse, je devais être épuisé, ce qui se répercutait sur ma santé. Pour être sincère, cela avait été la pire nuit - et le réveil le plus affreusement frustrant - de toute ma vie. Jamais je ne m’étais senti aussi épuisé, alors que je m’étais appliqué à des activités louables toute la soirée. J’étais sorti de la Burberry Agency plus tôt, ayant pris de l’avance sur mon programme, et j’étais alors passé me louer un film. Bien que j’eusse pris ma journée du lendemain, j’avais décliné une ou deux invitations à sortir, dont l’une d’un ami, me promettant que je me souviendrais de cette soirée. Je n’en doutais pas, Tony B. avait toujours le don de dénicher les endroits les plus déjantés, et de m’inviter à l’y accompagner pour je ne saisissais quelle raison. J’avais poliment décliné cette honorable proposition, prétextant un horrible excès de fatigue. Il avait ri, s’était éloigné et m’avait laissé rejoindre ma voiture sans insister d’avantage. J’étais donc arrivé à l’appartement plus tôt que prévu, mais je n’avais changé mes habitudes en rien. Mon blouson déposé sur l’un des fauteuils du salon, j’avais allumé la chaine stéréo et, au son d’un peu de jazz, je m’étais assoupi sur le canapé. Lorsque j’avais émergé de ma somnolence, la nuit était tombée ; le ciel avait pris cette teinte bleu marine que j’appréciais tant, et j’avais décidé de me commander quelque chose afin de ne pas me laisser mourir de faim. Puis, j’avais passé ma soirée à me délecter devant un film dont je ne comprenais pas parfaitement l’intrigue mais qui, au moins, avait le mérite de s’accaparer toute mon attention. Je m’étais couché tard, ou tôt selon les points de vue, mais ne m’étais pas endormi immédiatement. J’avais alors laissé mon esprit vagabonder entres mes souvenirs ; l’Europe, la Nouvelle-Orléans, mes vacances d’enfance au Kansas. Mes paupières s’étaient fermées, et je m’étais doucement laissé emporter aux pays des rêves. Jusqu’à ce que je ne m’éveille ; toutes les heures, pour être précis, et toute la nuit durant. La pire nuit de toute ma vie !

    Je me forçai à quitter mes pensées, apercevant un sourire se dessiner au coin de ses lèvres. J’étais si ébahi de constater à quel point cela avait bien pu me manquer que je me demandais si je n’étais pas en plein rêve. Depuis plusieurs mois, Micah s’était appliquée à ne m’envoyer que des regards austères, sévères, des paroles basses, parfois blessantes, que j’avais tenté d’ignorer, car je savais parfaitement que j’étais le responsable de ce déchirement entre nous. Si je n’avais agi de ce comportement puéril, notre amitié aurait pu évoluer d’avantage, et nous serions probablement sortis la veille, à nous amuser comme nous en avions coutume. Je levai les yeux au ciel, songeant amèrement à mon idiotie, laissai échapper un nouveau soupir. « Je t’offre un soda ? Je pense que la journée sera longue. » J’eus un rire jaune, me retournai vers ma jeune - et ancienne - amie en acquiesçant doucement. Je fus agréablement surpris par le ton de sa voix, ainsi que par sa profonde gentillesse qui reprenait le dessus sur son animosité. Peut-être devais-je y voir le signe d’une possible réconciliation, d’une possible victoire, tout à mon avantage.

      « Oui, avec plaisir. Merci. »

    Elle ne perdit pas de temps, tournant les talons, et disparut dans la cuisine. Je la suivis des yeux quelques secondes, puis me retournai afin d’étudier l’appartement. La salle de séjour était légèrement plus grande que dans mes souvenirs, probablement car lorsque j’y mettais les pieds, nous passions nos journées à nous défier sur le canapé, à nous chamailler à propos du film à regarder ou de l’endroit où nous nous rendrions. J’avançai avec prudence, mes yeux papillonnèrent d’un meuble à un autre, sans trouver le moindre recoin pour se poser. J’étais si angoissé que je ne pouvais tenir immobile plus d’une seconde, j’avais besoin d’être en mouvement. J’aperçus alors un cadre, entourant le visage de Micah et le mien, sur une commode non loin de l’endroit où j’étais posté. Je m’approchai doucement, un sourire distrait sur le visage, et l’attrapai à pleines mains. Nous nous trouvions dans l’un des studios de l’agence Burberry. J’avais un souvenir très net de cette journée. Micah était passée me rendre une visite surprise et, profitant d’une petite pause, je lui avais proposé de la prendre en photographie. Un rire s’échappa de mes lèvres, tandis que je me souvenais à quel point j’avais dû batailler pour la convaincre ; j’avais même dû l’accompagner sur quelques clichés, dont celui-là. Je le reposai sur la petite table d’appoint, jetai un coup d’œil en direction de la cuisine, mais la jeune femme n’apparaissait toujours pas. Je retirai mon blouson, me demandai si je n’aurais pas mieux fait de lui demander si elle ne voulait pas de l’aide. J’étais absolument incorrigible ! Déposant ma veste en cuir sur le canapé, je retroussai les manches de ma chemise sur mes avant-bras et m’approchai de la cuisine. J’ouvris la bouche afin de proposer mon aide à la brunette, et, alors que j’entrai dans la pièce, elle en sortit. La collision n’aurait pu être évitée. J’étouffai un juron, reculai vivement, mais ne put empêcher quelques gouttes de limonade de venir s’écraser sur ma tenue. Je lissai les pans de ma chemise, avant de baisser les iris sur le visage surpris de Micah. Je soupirai, désolé de ne l’avoir prévenue de mon arrivée dans la cuisine. Je me rapprochai, tentai de m’excuser mais seul un flot de grondements imperceptibles voulurent s’échapper de ma gorge. J’abandonnai, m’immobilisant, les yeux rivés sur elle. « Je vois que... je suis toujours aussi maladroite. Le fait de m'éloigner de toi ne m'a pas arrangée. » En temps normal, cette remarque m’aurait certainement fait rire - j’adorais la taquiner au sujet de ses maladresses. Mon esprit s’abandonnait déjà à une autre constatation, néanmoins, bien différente. Je venais de m’apercevoir que nous étions proches. Si proches que je pouvais sentir son souffle tiède sur ma nuque, car elle refusait visiblement de lever la tête afin de me regarder. C’en était bien trop pour ma conscience tourmentée. Je portai un doigt tremblant sous son menton, le surélevai doucement, croisai enfin ses yeux déchirés. Promptement, tout devint flou. J’approchai mon visage du sien, posai ma bouche sur son front, dans un geste amical. Un simple baiser amical. Qui ne me suffisait plus. Dictées par je ne sus quel souffle, quelle pulsion, quel espoir soudain, mes lèvres partirent à la recherche des siennes, tandis que mon esprit torturé tentait de me faire renoncer. Cette fois-ci, pourtant, cette partie de moi ne gagnait pas, j’étais trop épuisé pour lutter. Je n’aspirais qu’à lui faire comprendre combien je m’en voulais, combien elle m’avait manqué, et à quel point elle comptait pour moi. Plus qu’elle n’avait pu se l’imaginer. Ce baiser n’était qu’une douce consolation, et je me promis de ne jamais recommencer si elle ne me repoussait pas dans les secondes qui suivaient. J’osai un dernier pas vers elle, passai une main confiance dans ses cheveux humides, tandis que mes lèvres se délectaient de cet échange. J’eus soudainement terriblement chaud, et tout redevint clair. Le contrecoup fut brutal, tel un choc à la poitrine ; douloureux et persistant. Je m’écartai vivement, passai une main sur ma nuque, mal à l’aise. Bon nombre d’excuses traversèrent mes pensées, j’y renonçai, néanmoins. Cherchant le regard de Micah, bien que j’eusse du mal à le soutenir sans éprouver à nouveau ce besoin de la serrer contre moi, j’ouvris la bouche afin d’expliquer ce comportement impardonnable.

      « Hmm. Je... Hum. Je suis désolé... Je ne sais pas ce qui m’a pris... Hum. Bon sang ! »

    Je plantai mes yeux sur le sol, passai une main dans mes cheveux, tentai de trouver quelque chose à expliquer, quelque chose qui pourrait justifier mon acte. Je ne trouvai rien, gardai le silence afin de ne pas m’enfoncer. Il était évident que je lui devais des excuses, et que je les lui présenterais. Cela signifierait-il que j’étais réellement désolé ? Non, certainement pas, car s’il était bien une chose dont j’étais persuadé, c’était bien que je ne regrettais aucune seconde de ce moment.
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Micah Più Harlington

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MessageSujet: Re: je t'aime moi non plus •• adelan clay h.   je t'aime moi non plus  ••  adelan clay h. EmptyLun 8 Déc - 22:36



    La limonade s'était donc renversée au sol formant ainsi une marre informe dont mes pieds nus pataugaient dedans. Aucun mouvement de ma part ne serait toléré ; premièrement parce qu'il allait très certainement m'arriver quelque chose - avec ma maladresse légendaire il était clair et net que je ne puisse faire un pas sans trébucher qui plus est pieds nus - si jamais je tentais de m'extraire et deuxièmement car, mon subconscient m'ordonnait de rester à ma place. Inutile de vous dire que je me sentais ravie, réchauffée par le corps d'un Adelan que je reconnaissais de plus en plus, et qui semblait d'avantage proche de moi. Cependant, je commis un geste de recul afin de contempler les dégats éventuels que je venais de produire ; je venais effectivement de tâcher une des plus belles chemises du jeune homme. J'aurai tant voulu m'exécuter afin de lui offrir une serviette pour qu'il nettoie cette erreur de ma part - comme toujours -. En vain. Je préférai m'immobiliser tandis que mes mains - serrant toujours aussi fermement les deux verres - m'ordonnèrent de déposer les verres sur la commode située à mes côtés. Une fois la tâche faite, j'entrelaçais mes doigts tout en plaquant volontairement mon regard au sol, comme si la personne se tenant à quelques centimètres de moi n'avait jamais existée - ce qui s'avérait ridicule puisqu'Adelan existait bel et bien à mes yeux -. Ce dernier avança de nouveau d'un pas et mon coeur eut quelques ratés. J'eus d'ailleurs l'impression qu'il allait s'arracher de ma cage thoracique. Mes joues semblaient brûler de même que mes lèvres qui prirent aussitôt une teinte rouge sang. Mes cheveux toujours aussi humides ondulaient légèrement sur mes épaules et mes doigts se défirent pour venir serrer le tissu que je portais - à savoir, une serviette de bain plus ou moins longue - Qu'allait-il se produire ? Que comptait-il me dire ? Je n'en savais strictement rien et pourtant, je tentais en vain de le deviner, de me faire mentalement un schéma. Toutes sortes de questions se précipitèrent dans mon esprit sans que je ne sache quoi répondre ; Adelan allait-il prendre la fuite, me laissant ainsi seule ? Allait-il m'esquisser son sourire en coin dont aucunes femmes ne résistent ? Non, vraiment, mon esprit commençait à étouffer et mon cerveau n'allait très certainement plus pouvoir supporter cette surcharge de questions. J'entrouvris les lèvres mais là encore, aucun son n'en sortit. Je ne savais plus comment m'y prendre .. plus comment agir en sa présence. Bizarrement, ses trois mois passés sans lui m'avait rendue chétife, fragile et cela se ressentait dans mes actes mais également dans mes paroles. Le comportement que j'adoptais avec lui n'était plus le même ; je me sentais dissemblable comme si je lui parlais pour la première fois. Mais je continuais à croire qu'il était venu jusqu'à chez moi pour de simples et plates excuses, sans plus. Et moi qui croyait qu'on allait tous les deux se reparler, comme au bon vieux temps, tels deux amis qui ne s'étaient jamais réellement séparés. Je lâchais un soupir qui fut probablement audible aux oreilles d'Adelan. Tant pis, il devait savoir que la patience n'était pas vraiment mon point fort.

    Mon regard se redressa de quelques centimètres seulement pour observer le blouson du jeune homme déposé soigneusement sur le rebord d'une chaise. Un sourire bien que simpliste s'empara de mes lèvres. Mon coeur semblait s'être lentement apaisé bien que l'angoisse y était toujours présente. J'étais anxieuse à l'idée de la réponse qu'allait me fournir mon jeune ami, paniquée du fait qu'il puisse se dire que toute réconciliation n'était point possible entre nous voir même quasi-inexistance à ce jour. Ma salive resta un instant coincée au fin fond de ma trachée rien qu'en songeant à cette perspective-là. S'il en était ainsi, je l'accepterai sans broncher. Mais .. peut-être me faisais-je des idées ? Me réveillant de ma torpeur, je ressentis une pression au niveau de mon menton. Alors, je remarquais qu'Adelan venait de le soulever de son index quelque peu fébril afin de croiser mon regard tourmenté. Mes yeux n'exprimèrent aucune compassion mais une part de regret et de tristesse. Sans savoir ce qu'il se produisait, je me laissais faire. A cet instant précis, je me sentais heureuse, comme si le feu qui s'était éteint au fond de mon coeur venait de se rallumer brusquement. Une bouffée de chaleur parcourue mon corps ce qui me fit monter les larmes aux yeux, sans pour autant que je ne déverse quelques gouttes. Mon coeur s'emportait violemment tandis que le souffle de mon ami se rapprochait peu à peu de mon visage ou du moins de mon front. Ses lèvres tièdes, humides se posèrent maladroitement sur celui-ci. J'eus l'impression d'exploser, des frissons m'envahirent et mes lèvres semblaient en feu. Je n'avais aucune idée de ce qu'il allait se produire par la suite. Mes yeux restaient braqués sur ceux d'Adelan qui n'exprimaient plus que de la fatigue et de la passion. Je crus que ce geste amical fut le dernier qu'Adelan m'accordait mais j'eus tort de penser cela. Alors que je le croyais déjà perdu dans ses pensées, ses lèvres s'attardèrent sur mon visage, effleurant le bout de mon nez puis s'appuyèrent tendrement sur les miennes sans que j'eusse le temps de prendre mon souffle. Son baiser me supris mais je l'appréciais bien que j'étais sensée être comme qui dirait en guerre contre l'être que j'aimais. Le baiser ne dura que quelques secondes avant qu'Adelan ne le stoppe brusquement, comme s'il venait de commettre un acte gravissime. Je l'observais avec étonnement alors que mon coeur accelérait la cadence. Je ne me rendais pas bien compte de ce qu'il venait de se passer, de ce qu'Adelan venait de faire. A vrai dire, j'en avais eu envie autant que lui et ne regrettais pas cet instant. Mais l'idée de lui dire de recommencer ce geste-là me vînt à l'esprit, auquel cas, il ne fallait pas que j'y songe et encore moins le lui dire. Mes mains tremblaient de nouveau, j'enlaçais ma taille avant de plonger mon regard luisant et comblé dans celui du jeune homme qui peinait à trouver une excuse.

      « Hmm. Je... Hum. Je suis désolé... Je ne sais pas ce qui m’a pris... Hum. Bon sang ! »


    J'acquieçais d'un signe de la tête, trop préoccupée à me remémorer le baiser qu'il venait de m'offrir. Pourquoi ce baiser d'ailleurs ? La question me brûlait les lèvres mais encore une fois, je préférai me taire plutôt que de sortir la moindre sotise. Une main incertaine s'attarda dans ces cheveux - signe d'anxiété de sa part justement - et quelques soupirs s'échappèrent de ses lèvres. Je passais vivement la langue sur mes lèvrse tout en tentant de calmer les battements saccadés de mon coeur. Je m'avançais d'un pas afin d'apercevoir le visage de l'homme dont j'éprouvais quelques sentiments. Et sans réfléchir, je l'enlaçais, collant mon corps au sien, signe que toute dispute s'était envolée, signe que je ne le repoussais pas ..

      « Tu n'as pas à être désolé .. c'est moi qui suis sensée te demander pardon pour ce que je t'ai fait .. Excuse-moi d'avoir été si .. idiote. »
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Adelan Clay Hutson

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MessageSujet: Re: je t'aime moi non plus •• adelan clay h.   je t'aime moi non plus  ••  adelan clay h. EmptyMer 10 Déc - 20:40

    Je ne me comprenais pas. J’avais beau tenter de justifier mon acte, je ne trouvais absolument rien, dans le comportement de Micah, qui avait pu me pousser à agir de cette façon. Comme lorsque je lui avais rétorqué de se débrouiller toute seule, après qu’elle m’ait simplement demandé conseil - il s’agissait là de notre sujet de dispute, j’avais obéi à une pulsion, à une émotion qui m’avait consumée entièrement. Comme bien fréquemment, je ne réfléchissais pas, ou trop rapidement. Je préférais répondre à mes sentiments. Cette fois, néanmoins, je m’en voulais terriblement. A nos pieds, la flaque de limonade sembla acquérir une grande importance à mes yeux, puisque je ne parvenais pas à la quitter du regard. Je priais pour que cela ne soit qu’un rêve, qu’une stupide chimère. Je savais, pourtant, parfaitement que je ne dormais pas, qu’il ne s’agissait pas de l’un de mes songes, et que je l’avais bel et bien embrassée, quelques longues secondes auparavant. J’implorais alors qu’elle garde le silence, que Micah ne tente pas de me trouver une excuse. Pire encore, j’espérais vivement qu’elle ne me mettrait pas à la porte, bien que cela eût été totalement justifié, sans que je n’aie pu inventer une excuse des plus plausibles. J’eus un faible rire amer, m’interrogeant sur mes capacités à déceler une réponse à tous mes agissements. Il était bien évident que je ne trouverais rien ; mon comportement était si stupide, si insensé. Je fermai les paupières quelques instants, me remémorant les secondes qui avaient précédées notre baiser, cette folie. Je tentais de décrypter mes impressions. J’avais déposé un baiser furtif sur son front et puis, rien. Mon cœur avait pris le dessus, le rythme effréné de ses battements avait dû empêcher mon esprit de lutter. Je rouvris brusquement les yeux, surprenant ma respiration en train de s’accélérer. Je n’en compris les raisons que lorsque je m’aperçus que Micah s’était rapprochée, et que je pouvais distinctement humer son parfum. Je m’appliquai à relever la tête, planter mon regard dans la profondeur de ses yeux clairs. Je décidai d’ignorer le feu dans mes veines, les battements fous de mon cœur. J’étais prêt à éprouver la sentence. Tout, excepté ce qui arriva. Elle fit un dernier pas dans ma direction et, sans que je ne saisisse une seule de ses motivations, m’enlaça de ses bras frêles mais si réconfortants. J’arquai un sourcil, incrédule. Je n’osai pourtant prononcer un mot, lui poser la question qui me brûlait les lèvres. Je ne pouvais m’exprimer, trop occupé à inspirer et à expirer, contrôlant ainsi ma respiration qui se saccadait brusquement, mon souffle qui s’envolait. Je ne pouvais ignorer l’effet que cette contigüité avait sur ma personne. « Tu n'as pas à être désolé... c'est moi qui suis sensée te demander pardon pour ce que je t'ai fait... Excuse-moi d'avoir été si... idiote. » Je laissai échapper une exclamation de surprise. Elle s’excusait. Je ne pouvais croire qu’elle me demandait de lui pardonner sa stupidité. Relâchant son étreinte, je m’écartai vivement afin de plonger mes yeux interrogateurs dans les siens. Elle était sincère. J’hochai la tête dans un signe de réprobation ; je n’avais rien à lui pardonner. J’avais tous les torts, Micah avait eu raison de réagir comme elle l’avait fait à mon affront. J’étais persuadé de ne mériter de tels propos.

      « Non. Je t’en prie, ne t’excuse pas. De quoi ? Tu ne m’as absolument rien fait, excepté le fait que tu m’aies fait comprendre que j’avais été un sombre idiot, que j’avais agi comme un sombre idiot. »

    Je me détachai complètement de notre étreinte, devinant qu’il me serait impossible d’argumenter si nous étions trop proches. S’il m’arrivait de la sentir contre moi, mes pensées ne se dirigeaient plus que vers un et un seul but, et je m’étais déjà laissé emporter une fois de trop, aujourd’hui. Je pris tout de même sa main dans la mienne, un sourire apaisant aux coins des lèvres, et me forçai à respirer d’une manière normale. Ma respiration rapide et bruyante me rendait, pour ainsi dire, embarrassé. Je remarquai qu’elle désirait me contredire, mais je ne lui en laissai pas le temps et repris la parole.

      « C’est à moi de m’excuser. Je suis navré, vraiment navré d’avoir osé te parler sur ce ton. Sache que je m’en veux. Cela fait près de trois mois que je ne cesse d’y penser, et ton absence de réponse me tue, Micah. Je veux que tu me pardonnes. Non, qu’est-ce que je raconte ?! J’ai besoin que tu me pardonnes. »

    Je ne pouvais me permettre de rompre notre contact visuel, bien que cela puisse réveiller en moi les souvenirs des quelques minutes précédentes, l’instant que je ne pouvais oublier. Je devais m’excuser de ce comportement, également, mais ne le désirait pas. Je ne trouvais pas la force de lui demander de me pardonner un acte que j’avais souhaité avec tant d’engouement, tant d’ivresse depuis plusieurs mois. Si je n’avais jamais détecté cet attrait envers elle auparavant, il me devenait évident que je l’avais toujours ressenti, et qu’il s’agissait peut-être de la raison de mes agissements si brutaux et incompréhensibles. Sans le percevoir, j’avais brusquement décidé de m’écarter de Micah, car elle était certainement devenue trop importante à mes yeux. Il était aisé à comprendre, après ce que j’avais fait, que je ressentais plus que de la simple amitié à son égard. Je ne savais pas en quoi cela se définissait, mais je pouvais affirmer qu’il s’agissait plus de ce que nous partagions quelques mois auparavant ; je voulais plus que ce que nous avions partagé jusqu’ici. Cette constatation me fit l’effet d’une douche froide, et je fus persuadé que cela pouvait se lire sur mes traits. Je quittai violemment mes pensées, reportai toute mon attention sur Micah qui me fixait d’une telle intensité que ma tête se mit à tourner violemment. Qu’allais-je bien pouvoir ajouter ?

      « La seule chose pour laquelle tu pourrais me demander de t’excuser est ta tenue. Je veux dire... A quoi pensais-tu ? M’accueillir de la sorte était m’inviter à t’agresser. Je tiens à m’excuser pour cela aussi, d’ailleurs... »

    Je lui souris, de ce sourire amusé qui ornait le coin de mes lèvres lorsque je voulais donner l’impression d’être sûr de moi, confiant de ce que j’affirmais. J’avais formulé mes propos afin qu’elle les prenne pour une plaisanterie ; cela me semblait toujours plus aisé de les formuler ainsi. J’étais sincère, pourtant, je voulais qu’elle me pardonne ce geste, également. Je lâchai doucement sa main, et passai la mienne sur ma nuque, une seconde fois.
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